Publication de décrets d’application de la nouvelle loi sur le contrôle de l’immigration et l’amélioration de l’intégration – Partie 2

Publication de décrets d’application de la nouvelle loi sur le contrôle de l’immigration et l’amélioration de l’intégration – Partie 2

Le projet de loi sur l’immigration adopté par le Parlement en décembre 2023, dont trente-cinq articles ont ensuite été totalement ou partiellement censurés par le Conseil constitutionnel, a été promulgué le 26 janvier. Plusieurs dispositions de la loi sont entrées en vigueur suite à la publication de décrets d’application les 14 et 16 juillet 2024.

Deux décrets d’application de la loi ont été publiés par le ministère de l’intérieur le 14 juillet. Le premier durcit les possibilités de contestation des OQTF (obligations de quitter le territoire français) et le second prévoit la décentralisation de la Cour nationale du droit d’asile, avec la création de quatre chambres territoriales à Bordeaux, Lyon, Nancy et Toulouse.

Huit décrets relatifs à cette même loi ont ensuite été publiés au Journal officiel le 16 juillet, à quelques heures du premier conseil des ministres post-législatives. La plupart d’entre eux visent à renforcer les règles actuellement en vigueur.

Désormais, tout étranger sollicitant un titre de séjour en France doit signer « un contrat d’engagement au respect des principes de la République », précise l’article 46 de la loi, c’est-à-dire « la liberté personnelle, la liberté d’expression et de conscience, l’égalité entre les femmes et les hommes, la dignité de la personne humaine, la devise et les symboles de la République, l’intégrité territoriale, et la laïcité.» Ce contrat doit être signé lors de la première demande d’un titre de séjour, quel qu’il soit, ainsi qu’à chaque demande de renouvellement.

Une violation grave de l’un de ces principes peut donc entraîner le retrait du titre de séjour et, à terme, l’expulsion du territoire.

Mise en oeuvre de mesures strictes

Dans le cas des demandeurs d’asile, ceux qui sont susceptibles de représenter une « menace pour l’ordre public » peuvent être placés en rétention administrative par le préfet s’il est estimé que l’assignation à résidence « ne suffit pas pour faire face à la menace » ou « au risque de fuite ».

Fixation d’un délai de 15 jours pour délivrer une OQTF à compter de l’expiration du droit au maintien sur le territoire français lorsque l’OFPRA a refusé d’accorder l’asile à un demandeur, ou lorsque le recours contre cette décision est rejeté.

Fin du recours contre la décision de refus de l’autorité administrative d’octroyer les prestations relatives aux conditions matérielles d’accueil (CMA) destinées aux demandeurs d’asile pendant l’instruction de leur demande, à savoir une allocation financière (ADA) et un hébergement dans un dispositif national d’accueil.

Le décret relatif aux étrangers en situation irrégulière réorganise les pouvoirs du ministre de l’intérieur et des préfets en matière d’expulsion et « rationalise l’organisation des commissions d’expulsion » . Les étrangers assignés à résidence dans le cadre d’un arrêté de reconduite à la frontière devront désormais se présenter quatre fois par jour aux services de police ou de gendarmerie.

En ce qui concerne l’emploi de ressortissants étrangers non autorisés à travailler, une amende administrative proportionnelle est également introduite pour sanctionner les employeurs, en remplacement des contributions forfaitaires spéciales appliquées jusqu’à présent.

Le montant ne peut excéder 5 000 fois le taux horaire du minimum garanti soit 20750 € pour chaque travailleur étranger.

Lorsque l’employeur verse spontanément les salaires et indemnités dus au salarié au titre d’une période de travail illégal visée à l’article L.8252-2 du code du travail, l’amende est ramenée à 2 000 fois le taux horaire du minimum garanti.

Le décret précise également que la récidive porte l’amende administrative à 15 000 fois le même taux horaire du minimum garanti si elle intervient dans un délai de 5 ans à compter de la précédente infraction.

Règles de transparence fiscale de l’Union Européenne pour les plateformes numériques

Règles de transparence fiscale de l’Union Européenne pour les plateformes numériques

Multidimension desk:
DAC7, ou les obligations pour les opérateurs de plateforme, est un ensemble de règles qui s’applique dans toute l’Union européenne à partir du 1er janvier 2023. Ces nouvelles règles visent à garantir la transparence fiscale des plateformes numériques telles qu’Uber ou Deliveroo. Ces plateformes sont tenues de communiquer aux autorités fiscales certaines informations sur leurs partenaires qui fournissent des services (tels que les livreurs de repas, le transport de personnes (VTC)) ou les vendeurs de nourriture (tels que les restaurants). Les plateformes transmettront les informations une fois par an, c’est-à-dire que pour l’année 2023, elles transmettront les informations en 2024, les informations de 2024 en 2025, et ainsi de suite.
Les transactions effectuées avant 2023 ne seront pas prises en compte dans le cadre du DAC7.

Les informations communiquées sont les suivantes pour Uber (cette liste s’appliquera également pour Deliveroo et autres) :

PARTICULIERS
– nom et prénom
– Adresse principale
– Numéro d’identification fiscale (NIF)
– Numéro d’identification à la taxe sur la valeur ajoutée (si disponible)
– Date de naissance
– Numéro de compte bancaire que vous utilisez pour recevoir des paiements via la plateforme Uber
– Nom du titulaire du compte si vous n’utilisez pas votre propre compte bancaire pour effectuer des transactions sur la plateforme Uber
– Nombre de transactions que vous avez effectuées sur la plateforme Uber chaque trimestre
– Le total des paiements que vous avez reçus via la plateforme Uber au cours de chaque trimestre ; la commission qu’Uber vous a facturée pour chaque trimestre (frais et taxes compris).
ENTITÉS JURIDIQUES
– Nom de l’entreprise
– Adresse principale
– Numéro d’identification fiscale (NIF)
– Numéro d’identification à la taxe sur la valeur ajoutée (si disponible)
– Numéro d’entreprise
– Numéro de compte bancaire que vous utilisez pour recevoir des paiements via la plateforme Uber
– Nom du titulaire du compte si vous n’utilisez pas votre propre compte bancaire pour effectuer des transactions sur la plateforme Uber
– Nombre de transactions que vous avez effectuées sur la plateforme Uber chaque trimestre
– Total des paiements que vous avez reçus via la plateforme Uber au cours de chaque trimestre ; la commission qu’Uber vous a facturée pour chaque trimestre (y compris les frais et les taxes).

Vous n’aurez rien à faire, les plateformes se chargeront de transmettre les informations car elles possèdent la totalité de vos informations. Cependant, s’il arrivait que des informations soient manquantes, ils vous contacteront pour les récolter. Si vous ne fournissez pas ces informations, ces plateformes seront amenées à surprendre vos comptes

Quant à la fiabilité des informations que vous avez transmis à Uber et compagnie, ils se baseront sur les informations fournis lors de l’inscription et également à partir des documents transmis (pièce d’identité, attestation de Urssaf, RIB, KBIS etc)

Bien que l’utilisation des informations récupérées par les autorités fiscales varient selon le pays État membre de l’UE, dans lequel vous exploitez votre entreprise. L’objectif principal est quand même de vérifier vos déclarations de ressources. Ainsi, il est plus judicieux de déclarer les montants exacts des versements perçues de ces plateformes.

Nouveau plafond de ressources pour une demande de HLM en 2023

Nouveau plafond de ressources pour une demande de HLM en 2023

Multidimension desk:
To obtain low-cost public housing (HLM), the applicant must meet the maximum annual income ceiling limit. It depends on the type of housing, its location and the number of family members living in the housing facility

Updated each year, the income ceilings for 2023 have been raised by 3.5% in metropolitan France by an order published in the Journal Officiel on January 1, 2023. The new income ceiling limits are applicable from January 1 onward.

Pour obtenir un logement public à loyer modéré (HLM), le demandeur doit respecter le plafond de revenu annuel maximum. Il dépend du type de logement, de sa localisation et du nombre de membres de la famille à loger dans le logement.
Annual income ceiling limits (in euros)

To know about DALO and Action Logement, read our article published previously:


How to apply for social housing (HLM)

Revalorisation des prestations de la CAF dès le 1er avril

Revalorisation des prestations de la CAF dès le 1er avril

Multidimension desk:
Ce 1er avril, comme chaque année, le RSA, les Allocations familiales ou encore la Prime d’activité se verront augmenter de 1.6%. En effet, cette revalorisation est calculée à partir de l’évolution annuelle du prix de consommation hors tabac. De plus, une hausse exceptionnelle de 4% des prestations de la CAF avait déjà eu lieu au mois de Juillet 2022.

Un tableau des montants du RSA majoré par catégorie est présenté ci-dessous afin que les bénéficiaires puissent les comparer selon leur situation financière.

Récapitulatif des augmentations de l’Allocations familiales dès le 1er avril:

Un résumé du projet de loi sur l’immigration 2023: 4ème partie

Un résumé du projet de loi sur l’immigration 2023: 4ème partie

Multidimension desk:

Strengthening the expulsion process of convicted foreign nationals from French territory

The bill relaxes the almost absolute protection against expulsion enjoyed by certain convicted foreign nationals who have been residing in France for a long time or who have personal and family ties (for example, parent of a French or foreign child who entered France before the age of 13 ). These foreigners can now be expelled in case of terrorism, harm to the fundamental interests of the State or incitement to hatred or discrimination. In the future, they may also be expelled in the event of a final conviction for a crime or misdemeanor punishable by ten years or more in prison or five years in reiteration (for example for murder or rape). In the same way, the text facilitates the pronouncement by the judges of the additional sentence of banishment from French territory (crime or misdemeanor punishable by more than ten years in prison, serious violence against the police, etc.).

The text also reduces protections against decisions to impose an obligation to leave French territory (OQTF) in cases of serious threat to public order, even when the foreigners concerned have ties to France (for example, foreigners who have been legal residents for more than 20 years or foreigners who have been spouses of French citizens for more than three years).

Reform concerning foreign minors under 16 years of age

The ban on placing foreign minors under the age of 16 in an administrative detention center (CRA), including when they accompany adults. The government is implementing the case law of the European Court of Human Rights (ECHR) on the subject. On the other hand, the conditions of detention of foreign minors aged 16 to 18 have not changed. The latter can always be placed in an CRA when they are accompanied by an adult foreigner.

Measures to fight against irregular immigration

Other measures to fight against irregular immigration complete the text: aggravation of the repression against smugglers and « sleeping merchants », authorization of the use of coercion for the taking of the fingerprints of asylum seekers at the border, possible visual inspection by the border police of private cars in the « border zone » (and no longer only of vehicles with more than nine seats)…